Yannick Stopyra - " Il y a des talents au Proyecto Crecer "

Yannick Stopyra, responsable du recrutement du centre de formation de Girondins de Bordeaux, est en interview sur Cfagirondins.fr ! Un long entretien divisé en trois parties, donc voici la première aujourd'hui sur le partenariat entre le Proyecto Crecer, les Newell's Old Boys et le FCGB.
Yannick Stopyra -
Une fois par an, Yannick Stopyra se rend au Proyecto Crecer, pour observer les jeunes joueurs locaux, avec Alain Deveseleer, directeur général des Girondins de Bordeaux, un traducteur qui est l'avocat du club local et Ulrich Ramé, responsable de la performance. Sur place, il " évalue tous les joueurs sous forme de tests " et reçoit régulièrement " des rapports, des vidéos sur ce qui est fait là-bas et les fait également venir ". De la qualité, il y en a, " mais entre les entraînements et la compétition, il y a quand même un monde. Ce n'est pas aussi simple que ça. Ce n'est pas parce qu'un joueur est le meilleur au Proyecto, qu'il peut jouer aux Girondins, il a besoin d'une étape " explique le responsable du recrutement du centre de formation bordelais. Et sur place, tout est mis en œ“uvre pour aider ces jeunes à franchir cette étape nécessaire avant d'éventuellement poser ses valises en Gironde : " ils ont de superbes installations, il y a beaucoup de clubs professionnels qui aimeraient avoir ça. Au niveau de la compétition, ce n'est pas tout à fait la même. Au niveau des entraînements, quand ils arrivent, les joueurs ont un peu de mal à se mettre dans le coup, mais quand ils jouent, ils amènent beaucoup de qualité. Il leur faut une adaptation ".

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Le but c'est d'avoir un œ“il sur ces joueurs, d'avoir la possibilité de les récupérer quand ils sont prêts"


Qui dit Proyecto, dit Daniel Mancini. A Bordeaux, c'est le plus connu et les supporters placent leurs espoirs sur ce milieu  polyvalent de 19 ans. " J'ai vu la première de Daniel Mancini avec les professionnels, raconte Yannick Stopyra. Mais Mancini, au départ, il n'aurait pas pu jouer. Le but c'est d'avoir un œ“il sur ces joueurs, d'avoir la possibilité de les récupérer quand ils sont prêts, il faut qu'ils fassent leurs classes, notamment avec les Newell's Old Boys. Il y a des joueurs du Proyecto qui font des essais et on peut en bloquer certains avec l'avocat là-bas. Il y a des talents. On suit les joueurs qui sont aux NOB : Daniel Mancini et Joaquin Varela, mais il y en a qui sont aussi sensiblement du même niveau. Donc ça ne sert à rien de les empiler pour ne pas les faire jouer. Mais tout ça, ça regarde Willy Sagnol et la direction au niveau des professionnels. Nous, on s'occupe des jeunes ".

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"Je suis certain que les Argentins peuvent amener des choses qu'on ne peut pas leur amener dans la mentalité et la philosophie de jeu"


Des jeunes Argentins différents des jeunes Français. Et c'est ce qui rend la tâche de sélection délicate. Il s'agit d'avoir une vision différente de ces jeunes par rapport à celle que nous pouvons avoir en France. La mentalité est différente, comme le physique, la technique, la philosophie. " Je suis certain que les Argentins peuvent amener des choses qu'on ne peut pas leur amener dans la mentalité et la philosophie de jeu, explique-t-il. Ce sont des joueurs qui sont différents de nous et si on les regarde comme des Français, on va se planter. Mais ils peuvent apporter beaucoup au club. Si on prend l'exemple de Carlos Tevez, je suis persuadé que la plupart des clubs français l'auraient refusé quand il était jeune, car il était petit, trapu, costaud. Il faut accepter qu'ils aient une autre morphologie, à partir d'un moment qu'ils ont du talent ".


Rendez-vous dans les prochains jours pour la deuxième partie de l'entretien sur le recrutement au centre de formation !

Rédigé par Alexandre Poirier, le 25/02/2016 à 08h19
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