Yannick Stopyra évoque la formation bordelaise

" Quand on fait signer des jeunes, en amont, on les fait venir plusieurs fois ". Pour Yannick Stopyra et l'ensemble du staff à la formation des Girondins de Bordeaux, l'intégration des nouveaux est très importante. Pour ce faire, le club organise et participe à différents tournois de jeunes, l'occasion de " mettre des jeunes joueurs avec nos joueurs, avant de les faire venir au centre ". " Avant l'intégration, les garçons sont tous venus en internat, raconte le responsable du recrutement du centre de formation. Ils ont participé à la vie du centre et ils connaissent déjà des joueurs, ils ne sont pas dépaysés. Toutes les personnes au centre sont importantes, pour aider ces jeunes qui quittent leur famille. ɇa apporte un soutien et ça se fait sans pression ".

L'intégration est donc primordiale au centre de formation et cela participe à sa bonne réputation. La formation bordelaise a d'ailleurs été salué dernièrement dans un classement publié sur le site de L'Equipe, classement des meilleurs clubs formateurs du "BIG 5", basé sur le nombre de joueurs formés au club, qui jouent dans l'équipe ou dans une autre de ce "BIG 5". Bordeaux est sixième de ce classement. " Déjà ça tord les idées d'une grande chaîne radiophonique qui passe son temps à critiquer, parce que c'est facile, c'est gratuit de dire du mal et ça fait de l'audimat, explique Yannick Stopyra. Mais à l'arrivée, les chiffres sont là. Je ne dis pas que tout est parfait, mais ça prouve qu'on travaille avec nos idées, il y a un côté humain, une éducation, les gamins sont épanouis et ça fonctionne. Mais il faut du temps aux jeunes. On l'a vu avec Adam Ounas par exemple. C'est un joueur qui ne jouait pas, on a été le chercher et aujourd'hui, quand on sort un joueur comme ça, c'est une réussite ".



Les habitués du Haillan ou des différents terrains des équipes de jeunes parlent régulièrement des générations " dorées " au centre, avec les 1999 et les 1998. Yannick Stopyra nous en parle : " chez les 1998 (U19 NDLR), il y a du talent, de la qualité, c'est indéniable. Ils sont capables de jouer ensemble. Collectivement ils ont un bagage assez complet, un mental. Après, ce n'est pas toute l'équipe qui va monter en CFA. Il y a des individualités, il faut faire un choix et c'est une galère ". Concernant, les 1999, les U17 Nationaux dans leur grande majorité, " ils sont peut-être plus talentueux individuellement. Certains sont montés en U19, c'est pour les préparer à l'année prochaine. Il y a des joueurs qui montent déjà en CFA aussi comme Nilor, Koundé ". Ce dernier a déjà montré ses qualités avec la réserve, une satisfaction lors des derniers matchs. " C'est un garçon qui n'a pas fait de pôle espoirs, qui était simplement invité pour les matchs amicaux du pôle espoirs de Talence. Et pour nous c'est une réussite. C'est un joueur qui n'a pas été vu et on est très contents de ce qu'il amène ".