Evan Chevalier - " Ce n'est pas de la pression, c'est un ressenti différent "

L'ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Evan Chevalier, est en interview sur Cfagirondins.fr ! Il revient sur son après-Bordeaux, sa saison à Bergerac, sa formation chez les Marine et Blanc et le prochain match en coupe contre le FCGB.
Evan Chevalier -
L'ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Evan Chevalier, est en interview sur Cfagirondins.fr ! Il revient sur son après-Bordeaux, sa saison à Bergerac, sa formation chez les Marine et Blanc et le prochain match en coupe contre le FCGB.

Ceux qui suivent la réserve des Girondins de Bordeaux depuis un moment le connaissent sûrement, puisqu'il a été formé au Haillan, qu'il a quitté en 2013. Passé par le Gazélec d'Ajaccio (en prêt en Ligue 2) et le Poiré-sur-Vie (National), le milieu de terrain offensif porte depuis l'été dernier les couleurs de Bergerac (CFA). A bientôt 24 ans (le 13 mai prochain), il estime pouvoir encore mieux faire pour retrouver son meilleur niveau et se prépare à affronter son club formateur en coupe d'Aquitaine.


Comment vas-tu physiquement ?

Je n'ai pas fait non plus une saison pleine en termes de nombre de matchs, donc physiquement, je me sens plutôt frais, plutôt bien.

Sur le plan personnel, après être parti de Bordeaux en 2013, tu as rejoint le Poiré-sur-Vie. Que retiens-tu de cette expérience vendéenne ?

C'était une expérience un peu compliqué pour moi, parce que sur deux ans de contrat là-bas, je suis resté un an et demi blessé. J'ai subi deux opérations, donc j'ai mis un peu de temps à revenir. Même cette année encore, je ressens que je n'arrive pas à retrouver mon meilleur niveau. C'est une expérience mitigée, j'ai joué au début, les six premiers mois, puis j'ai eu ces soucis physiques.

Auparavant, tu avais été prêté par les Girondins au Gazélec d'Ajaccio, à l'époque en Ligue 2, une expérience qui s'était prématurément terminée. Que retiens-tu de ton passage en Corse ?

Pour moi, c'était plutôt une bonne expérience. Même si au niveau des résultats, ce n'était pas ce que nous avions prévu. Mais sur une demi-saison, j'ai quand même joué 13 matchs, 11 de Ligue 2 et deux en Coupe de France. J'ai eu pas mal de temps de jeu. Puis il y a eu le changement d'entraîneur, le coach Jean-Michel Cavalli (qui avait remplacé Dominique Veilex lors de la deuxième journée, NDLR) a ramené des joueurs à mon poste. Comme il n'y avait pas d'équipe réserve, je ne pouvais plus jouer, donc on a décidé d'un accord commun que je rentre à Bordeaux en décembre, que je puisse au moins jouer avec la CFA et m'entraîner avec les pros.




"On est partis très fort, on ne nous attendait peut-être pas et c'est là qu'on a été meilleurs"


Tu es à Bergerac depuis l'été dernier, quel bilan fais-tu de ta première saison bergeracoise ?


J'ai du mal à retrouver le niveau que j'avais à Bordeaux dans mes meilleures années, je pense que c'est dû aux blessures. J'étais venu ici pour faire une saison pleine, mais en première partie de saison, j'ai pris un carton rouge qui m'a enlevé quatre matchs de championnat donc un mois et demi, presque deux, sans jouer. Il y a eu un enchaînement de circonstances qui ont fait que je n'ai pas pu enchaîner les matchs comme il se devait. Pour moi, et de ce que les gens attendent de moi je pense, je peux faire mieux et je dois faire mieux.

Tu es dans une équipe avec beaucoup d'anciens Bordelais, ça facilite l'intégration et la vie au quotidien ?

Oui, mais même au niveau du club, c'est un club vachement familial. Tous les gens qui entourent le club sont à disposition de tous les joueurs pour que l'intégration se passe au mieux. Puis il y a beaucoup d'anciens Girondins dont de très bons amis comme Clément Badin, Victor Fuchs, il y a aussi Mamadou Kamissoko, Sébastien Bouscarrat. On a un bon groupe et une très bonne ambiance.

Sur le plan collectif, vous avez connu une très bonne première partie de saison, mais depuis quelques temps, la montée en National semble s'éloigner, comment l'analyses-tu ?

C'est vrai qu'on est partis très fort, on ne nous attendait peut-être pas et c'est là qu'on a été meilleurs. Et une fois qu'on a été attendus, les équipes ont joué différemment sur les matchs retours. On avait un système un peu particulier qui était le losange, les équipes se sont bien adaptées et on a moins réussi à développer notre jeu. C'est dommage de rater cette deuxième partie de saison. En 2016, on a que deux victoires et c'est dommage, parce que les deux premiers font pas mal de faux pas depuis quelques matchs, on n'a pas su en profiter.

Pour le dernier match, vous avez d'ailleurs perdu 2-0 contre Cholet, peux-tu revenir sur cette rencontre ?

On a eu des occasions à 0-0 et je pense que si on avait marqué avant eux, on aurait pu gagner ce match. On a poussé sur la fin, on connaissait les résultats des deux premiers (Concarneau et St Malo ont perdu, NDLR) et on a pris deux contre-attaques qui nous ont coûté la victoire.




"Je garde vraiment de très bons souvenirs aux Girondins de Bordeaux"


Mardi, tu vas retrouver ton club formateur, dans un match spécial parce que c'est un match de coupe. Comment abordes-tu cette rencontre un peu particulière pour toi ?


C'est vrai que c'est toujours spécial de jouer contre le club dans lequel on a grandi, j'y étais depuis l'âge de 14 ans et j'y suis resté sept ans. Ce n'est pas de la pression, c'est un ressenti différent que si on jouait une autre équipe. On l'aborde bien, on sait que notre saison va se jouer sur la coupe d'Aquitaine, on va la jouer à fond. On n'aura pas le droit à l'erreur.

Suis-tu les performances de la réserve des Girondins de Bordeaux ?

Oui, je les suis. Je suis allé les voir contre Concarneau et je pense que c'est une équipe vachement jeune, qui avait besoin de découvrir le niveau CFA, mais avec beaucoup de qualités. Contre Concarneau, ils m'ont vraiment surpris. Ils font match nul, mais c'est un match qu'ils doivent gagner largement. L'équipe n'est pas forcément à sa place, il y a un manque d'expérience qui explique peut-être le fait qu'ils n'arrivent pas à prendre de points là où il faudrait en prendre.

Quel(s) souvenir(s) tu gardes de ton époque bordelaise et de ta formation aux Girondins ?

De belles années, le centre de formation. Je garde notamment un très bon souvenir de Guy Dubois (intendant du centre de formation pendant plus de 20 ans, à la retraite depuis 2012, NDLR) qui a été un gros soutien pour nous tous. Il était un peu notre famille, il était là pour combler un peu ce manque. Après, je retiens aussi de très bonnes années en CFA avec Patrick Battiston, qui a été un élément important pour moi, qui m'a permis de grandir et de signer mon premier contrat professionnel. Je retiendrais aussi mon entrée en Ligue 1 sous les ordres de Jean Tigana (le 24 avril 2011 face à Saint-Etienne, NDLR). Je garde vraiment de très bons souvenirs aux Girondins de Bordeaux, avec tous les éducateurs que j'ai eu et toutes les personnes que j'ai pu côtoyer.

Quels sont les objectifs, personnels et collectifs, pour la suite ?

Sur le plan collectif, on va jouer tous les matchs jusqu'au bout, mais à moins d'un miracle, ça va être très difficile de monter en National. Il nous reste la coupe d'Aquitaine, on a la chance de jouer une coupe qui nous permet de jouer quelque chose jusqu'au bout. On va la jouer à fond en espérant se qualifier pour la finale et la gagner. A titre personnel, j'arrive en fin de contrat, mais je n'ai pas eu de contacts particuliers avec d'autres clubs. Je sais que j'ai fait une saison un peu difficile, mais je travaille pour retrouver mon meilleur niveau.


Merci à Evan pour sa disponibilité et sa gentillesse. Bon match pour mardi, que le meilleur gagne... ;-)

Rédigé par Alexandre Poirier, le 02/05/2016 à 11h01
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