Centre : Patrick Battiston fait le bilan des équipes

Après avoir dressé le bilan de la saison en CFA, Patrick Battiston, entraîneur de la réserve, mais aussi directeur du centre de formation, revient sur chacune des équipes de jeunes.
Centre : Patrick Battiston fait le bilan des équipes
Après avoir dressé le bilan de la saison en CFA, Patrick Battiston, entraîneur de la réserve, mais aussi directeur du centre de formation, revient sur chacune des équipes de jeunes.


U19 : « C’est une bonne saison, mais c’est quand même une déception. En première partie de saison, ils ont fait un beau parcours, j’ai pris plaisir à les voir jouer, parce qu’il y avait de l’enthousiasme, de la participation, de la solidarité, de l’efficacité, j’ai trouvé ça formidable. La deuxième partie a été un peu plus difficile, au moment où on a été chercher pas mal de joueurs, en janvier-février. Beaucoup de joueurs ont été sollicités pour compléter l’effectif des pros et de la réserve, donc il a fallu aller chercher dessous et ça a pesé un peu, l’équipe était moins bien, on a eu l‘impression qu’elle se trouvait moins. Il y a peut-être eu à un moment aussi une appréhension, la spirale de la non-réussite et on a loupé à peu de chose près les phases finales. Ce qui est dommage aussi, c’est d’avoir été éliminé assez tôt en coupe Gambardella, contre Mérignac, où la prestation avait été un peu difficile. Mais si Mérignac a gagné, c’est qu’ils le méritaient, nous n’avons pas été à la hauteur. On s’aperçoit aussi que quand il y a un peu de monde dans les tribunes, les joueurs perdent un peu leurs moyens et ont du mal à assumer le fait qu’ils sont favoris. Mérignac avait aussi pas mal d’anciens joueurs passés par le centre de formation des Girondins, ça peut motiver, il faut l’accepter. Mais dans l’ensemble, les joueurs ont bien travaillé, ont joué avec la réserve et ont progressé. »


U17 Nationaux : « Il y a des regrets aussi, il y a ce match nul contre Angers (4-4) qui nous empêche de faire les phases finales. Ça aurait été bien de jouer dans un autre contexte, face à d’autres équipes contre lesquelles nous n’avons pas l’habitude de jouer. On connaît nos adversaires, Nantes, Niort, etc… Mais ce qui pourrait être bien, c’est de jouer contre Lyon, Metz, Lille, etc… C’est intéressant de se confronter à un football que l’on connaît moins. On a vu quand même de jeunes joueurs, des 99, qui étaient titulaires. C’est intéressant. Après, au début de la saison, il avait fallu faire comprendre aux joueurs que le football ce n’est pas moi et les autres, c’est tous ensemble. Ce qui était gênant dans les évolutions, c’est que certains veulent quelques fois être meilleurs que le copain. Sur une échelle de 1 à 10 par exemple, nous on voudrait qu’ils soient à 7, 8, 9 et 10, mais quand un joueur est à 5.1 et que le copain est à 5, ils sont contents. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut faire prendre conscience que la réussite, ce n’est pas par rapport aux copains, mais c’est travailler chacun pour soi, mais aussi au service de l’équipe, pour progresser dans le collectif. Et c’est parfois difficile à faire comprendre aux jeunes. Il faut espérer que toutes ces qualités que l’on a pu voir, apercevoir, qui nous laissent espérer des réussites, se concrétisent que tout le monde aille dans le même sens. »


U17 Régionaux/U15 : « La transition entre les joueurs des U15 et les U17 Régionaux, les 16 ans en fait, est toujours un peu difficile, parce qu’on est en préformation, il y a une forme d’insouciance. Et quand on arrive au centre, c’est comme quand on passe du collège au lycée, il y a un changement qui s’opère. Mais ça travaille toujours bien. Il y a aussi une demande plus importante, parce que la charge de travail est différente, il y a la scolarité, les évolutions des joueurs au niveau physique, il faut être attentif. Ça permet d’avoir des 14 ans qui jouent en 15 ans et des 15 ans qui jouent en 16 ans. Ce sont des équipes qui sont rajeunies par rapport à certains clubs. Contre Mérignac Arlac, en finale de la coupe U18, il y avait des 2001 par exemple, contre des joueurs qui avaient trois ans de plus. Les garçons ont été sérieux, appliqués dans ce match. L’idée c’est ça, faire passer des garçons qui sont un peu plus matures, avec leurs qualités, au-dessus. C’est un choix. »


Centre : « Globalement, ça a travaillé, on a vu des évolutions positives, des jeunes joueurs qui sont allés en sélection, après il faut que ça dure. Ervin Taha et Gaëtan Poussin sont d’ailleurs allés au championnat d’Europe U17, même si ça ne s’est pas bien passé. Aurélien Tchouaméni et Till Cissokho ont aussi joué avec les U16. Il faut continuer et qu’on les voit plus haut après. Le plus important, c’est de bien travailler, de faire en sorte que les joueurs se constituent bien, qu’il y ait un épanouissement de la personnalité. Il n’y a pas de titre majeur, la réserve descend, l’esprit chagrin va dire que tout est nul. Alors oui, c’est une déception, surtout qu’on avait le potentiel pour rester, mais il y a eu des révélations de joueurs. Il y a la « matière », il faut fertiliser tout ça et que les jeunes poussent vite et bien, qu’ils s’épanouissent. Il y a de belles générations à venir, ce sont des joueurs qui vivent bien ensemble, ça se sent. Les autres générations sont aussi intéressantes, les 96 et les 97 qui ont dû penser qu’on ne les considérait pas quand on parlait de bonnes générations avec les 98 et les 99. On n’attend pas qu’une génération arrive pour passer à une autre, on s’investit totalement et on ne veut qu’une chose, la réussite pour les joueurs avec lesquels on travaille. »

Rédigé par Alexandre Poirier, le 04/07/2016 à 18h27
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