Tom Gaston (Timbers FC) - « Signer professionnel, c’est plus qu’un rêve désormais »

Ça va ! C'est un peu dur de rester confiné, j’essaie de garder la forme. J’ai un programme à respecter, ce n'est pas simple de le faire chez soi, mais j’ai la chance d’avoir un jardin

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Je suis rentré la semaine dernière, avant que cela prenne vraiment de l’ampleur, que le confinement se mette en place. Ça s’est bien passé, en un jour
 c'était réglé.

Oui, on ne l’a pas trop ressenti effectivement. J’avais des nouvelles de France, de mes amis et mes proches, mais aux Etats-Unis, on n'en parlait peu, il n'y avait pas encore de crise. Il y avait quelques cas, mais ce n'était pas alarmant. On a vraiment commencé à être inquiet quand il y a eu des cas dans notre état, l'Oregon, puis à deux blocs de maisons au-dessus de la nôtre. Nous étions mal informés au début, je donnais moi-même des informations à mes coéquipiers avec les retours que j'avais de la France. Quand on a appris que la ligue allait s'arrêter, le club nous a demandés de rentrer chez nous et tout est allé très vite. 

C’était vraiment plus présent qu’aux USA, c'est sûr. On a eu la nouvelle du confinement deux jours après mon arrivée, j’étais surpris. J’ai compris qu’il aurait fallu le faire plus tôt. Mais maintenant, il faut être soudés, respecter ce confinement pour que tout le personnel de santé puisse sauver des vies. On doit les aider à notre niveau et ça passe par ce confinement.  

Je m’ennuie un peu (rires) Mais j’ai deux sœurs, on est cinq à la maison, donc on s’occupe comme on peut. On regarde la télévision, on joue à des jeux de société, je fais beaucoup de sport et je joue aux jeux vidéos aussi. 

Le loup de Wall Street

Peaky Blinders

Ninho - La puerta

Quel jeu ? 

Roll It pour les jeux de société et FIFA pour les jeux vidéos

Le poulet curry de ma mère  

L'Equipe  
 

Ça se passe plutôt bien. J'ai eu une reprise intensive après un mois de pause pour Noël. J’ai charbonné, mais ça m’a fait du bien. Le retour en France a fait du bien aussi, pour se ressourcer, pour réaliser ce qui m’arrivait. Puis je suis reparti aux USA, où je connaissais tout, c’était plus facile. J’ai pu commencer les matchs, on a eu comme des détections pour se montrer aux universités, pour avoir des bourses. Il y a eu ensuite la reprise du championnat.

Je me sens bien, on a un bon groupe, avec beaucoup de talents, une très bonne génération. Je suis dans le meilleur environnement pour réaliser mon rêve, dans des installations de rêve également. Je suis très heureux et épanoui comme jamais je ne l'avais été auparavant.

La plus grosse différence, c’est au niveau athlétique. Les infrastructures sont très poussées, avec des machines et coachs sportifs. Le rythme est aussi beaucoup plus élevé avec deux matchs par week-end. C'était difficile au début, mais maintenant ça va.

Je l’ai eu grâce à mon agent, après plusieurs tests dans des clubs français. Sur une décision commune, j'ai décidé de voir autre chose. J’étais prêt à partir, j’y réfléchissais déjà depuis un moment. Je voulais voir des choses différentes et la MLS était un championnat en pleine expansion, en train d’exploser. J’avais besoin de changement. Je ne regrette pas du tout.   

Je me vois bien continuer là-bas, je me sens bien aux Timbers. Je ne le vois qu’ici mon futur. Je donne tout pour eux.
   
 

Brièvement oui, mais j’ai eu la chance de pouvoir voir le stade, de voir plusieurs matchs. La ville a son charme mais c’est différent de la France (rires). On voyage beaucoup avec les matchs, on prend l’avion à chaque fois, donc j'ai pu visiter un peu différents états.  
 

On a de la chance ici, les supporters de Portland sont incroyables. Il y a des cérémonies d'avant-match à chaque fois, c’est extraordinaire. On chante les hymnes, c’est un show en fait. C’est à vivre.  

Tout est plus grand ici : notamment pour les distances, ça demande plus de temps de trajet par exemple pour aller à l'entraînement. Aussi, on se rend compte que pour la nourriture, on a la chance d'être français :) Car c’est très différent ici. On a quand même la chance d’avoir des nutritionnistes au club. Je suis chanceux pour ça.

Oui bien sûr, c’est mon club de cœur. 
Je parle surtout de la réserve, mais j'étais un peu inquiet au début, mais ils se sont repris. Il y a des jeunes qui ont signé, c’est une fierté d’avoir pu les côtoyer et de voir qu’ils réussissent. Après au niveau du rachat, je pense que les joueurs ça les concerne moins. Je suis contact avec ceux qui sont encore au club, ils s’entraînent et jouent. Ça s’arrête là. 

J’essaie de ne pas avoir d'avis là-dessus. Ça peut être bien pour le club qu’il y est du changement, ça reste un grand club et ils méritent d’être plus haut. Mais cela peut aussi être dangereux, il faut être prudent.   
 

Quels sont tes objectifs désormais ?  

A court terme, c’est de signer professionnel ici. C’est plus qu’un rêve désormais, c’est un objectif, je sens que j’en suis proche. Après sur le long terme, c'est d'avoir une longévité ici, en professionnel. Si je n’y arrive pas, pourquoi pas quand même rester ici. Mais je suis très concentré sur mon premier projet.