Ilan Kebbal - « J'en suis ressorti beaucoup plus mâture »

Parti des Girondins de Bordeaux en 2018, Ilan Kebbal a depuis signé professionnel au Stade de Reims. Prêté à Lyon Duchère en National, où il réalise de bonnes performances, il revient sur sa saison et son départ des Girondins. 
Ilan Kebbal - « J'en suis ressorti beaucoup plus mâture »
Tout d’abord, comment vas-tu durant cette période ?      

Ça va bien ! C'est difficile par rapport au manque du football, bien sûr, mais il y a plus important dans la vie et la santé reste primordiale. En attendant, on reste chez nous et on attend.   

Que fais-tu pendant le confinement ?

Je suis rentré sur Marseille avec ma famille. Je m’entraîne quand même avec différents exercices comme du renforcement, du gainage, etc. J'essaie de me maintenir en forme. Je regarde aussi des séries, je joue à la console, des journées assez classiques en fait pendant ce confinement.   

Comment se passait ta saison à Lyon Duchère, où tu es prêté par le Stade de Reims ?  

Ça se passait très bien. J’ai pu disputer cinq matchs avant tout ça et c’était très bien. J'étais content de mes débuts. Je suis arrivé confiant, sans a priori. Le club, le staff, mes coéquipiers, tout le monde m’a mis à l’aise de suite. Le coach m’a fait commencer tout de suite et j'ai marqué un premier but pour mon premier, donc forcément, ça m’a mis en confiance. Je ne connaissais pas le niveau du National, il est bien sûr plus élevé que le National 2 où j'évoluais avec la réserve de Reims, mais je me suis vite adapté. 


© Photo Le Progrès/Maxime JEGAT


« J’étais sur une bonne lancée, c’est dommage c’est vrai, mais il faut se tenir prêt »


On sait que tu es technique, à l’aise balle au pied et tu l’as montré juste avant le confinement avec ce très joli but contre Bastia Borgo !  

Cette feinte, c’est un peu ma spécialité, je la fais souvent. Je cherchais à faire une passe au départ, mais il n'y avait pas de solution. Je me suis dit qu'il fallait que je tente et c'est passé. J’étais très content bien sûr, mettre des beaux buts comme ça, ça fait toujours plaisir.



Cela montre que tu étais en pleine confiance... finalement, cette crise sanitaire arrive au plus mauvais moment pour toi ? 

Le coach m'a tout de suite montré sa confiance, donc ça aide forcément. Je ne me prends pas la tête et je me donne 100% quand je suis sur le terrain. C'est vrai que tout ça m'a un peu coupé l'herbe sous le pied. C'est rageant. Je ne sais pas comme ça va se passer pour la suite, mais je me tiens prêt. J’étais sur une bonne lancée, c’est dommage c’est vrai, mais il faut se tenir prêt. Le but c'est d'en faire encore plus qu'avant quand la saison reprendra, si elle reprend.

Après avoir quitté Bordeaux, tu es d’abord repassé par le monde amateur au FC Côte Bleue en National 3. C’était un passage nécessaire pour bien rebondir ? 

En fait, ce n’était pas prévu. Après les Girondins de Bordeaux, je devais rejoindre un autre club professionnel, Amiens. D'abord, ils m'ont fait attendre, puis on s'est mis d'accord. Mais au dernier moment, ça ne s'est pas fait. Et au 15 août, je me suis retrouvé sans club. Je ne pouvais pas me permettre d'attendre, il fallait tout de suite rebondir, alors je ne me suis pas posé la question et j'ai rejoint le FC Côte Bleue.


© Photo fournie par le joueur


« M’imposer avec l'équipe première de Reims »


As-tu des regrets sur ton passage aux Girondins ?  

Non, cette période m’a fait beaucoup grandir. J’ai découvert le monde professionnel sur le tard. C’était mon premier centre de formation, à 18 ans déjà. Je découvrais un nouveau mode de fonctionnement, avec des séances tous les jours, un travail beaucoup plus intensif. Peut-être que je n'étais pas prêt. Je n'ai peut-être pas tout donné non plus, je n'ai pas assez écouté, mais j'en suis ressorti beaucoup plus mâture et prêt pour la suite. 

Pourtant tu côtoyais régulièrement le groupe professionnel, avec des entraînements et même un match amical...

J'ai fait une bonne première année à Bordeaux. J'ai pu m'entraîner avec les professionnels c'est vrai, avec aussi ce match amical contre Tours. En réserve, le coach Patrick Battiston m'a beaucoup aidé. Quand je suis arrivé, ce n'était pas facile et il m'a permis de grandir et de changer mon caractère. Je lui en serai toujours reconnaissant.
La deuxième année, il y a eu des changements de coachs, avec la réserve (Philippe Lucas a remplacé Patrick Battiston, NDLR) et aussi chez les pros à la mi-saison (Gustavo Poyet a remplacé Jocelyn Gourvennec, NDLR). Je n’ai pas trop joué et c’était plus dur. Comme je l'ai dit, je n’ai pas tout donné peut-être, mais je n’ai pas trop compris non plus. 

Avant de partir en prêt, tu as prolongé ton contrat à Reims jusqu’en 2022. C’est une marque de confiance de la part du club qui compte sur toi.

Mon objectif, c’était de vite rebondir après Bordeaux. Le Stade de Reims m'a donné une chance, il fallait la saisir. Aujourd'hui, je ne regrette pas et j'ai envie de pouvoir leur montrer qu'ils ont eu raison de me faire confiance. Je restais déjà sur une bonne première partie de saison en National 2 et il fallait que je passe un palier. Ils m’ont fait confiance avec la prolongation, maintenant c'est à moi de faire le travail avec Lyon Duchère, puis avec Reims quand j'y retournerai. 

Quels sont tes objectifs désormais ?  

Le premier, c’est bien sûr de finir la saison et de bien la finir avec Lyon Duchère. J'espère pouvoir continuer sur ma lancée. 
Ensuite, c'est essayer de m’imposer avec l'équipe première de Reims. 

Merci à Ilan d'avoir répondu à nos questions, on te souhaite une belle fin de saison avec Lyon Duchère quand tout cela sera terminé !


Photo à la Une : © Formation Girondins

Rédigé par Alexandre Poirier, le 13/04/2020 à 11h59
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