Le 02/11/2017 à 10h45 - N3 - Par Alexandre Poirier

Matthieu Chalmé - « On va devenir l’équipe à battre »

Actualités : Matthieu Chalmé - « On va devenir l’équipe à battre » - Formation Girondins
Après Tony Njiké, c'est au tour de Matthieu Chalmé de s'exprimer sur la rencontre remportée contre Chauray (2-0), toujours sur GOLD FM. L'entraîneur adjoint de la réserve revient sur la manière d'aborder ce type de match face à la lanterne rouge au classement :

« Ce n'est jamais facile, forcément, parce qu'elle a un état d'esprit conquérant pour pouvoir sortir de là. Nous, on sortait de bons résultats et quand on aborde le dernier, il y a souvent un relâchement des joueurs et je trouve que l’équipe a répondu plutôt présent sur ce match-là, même si on a manqué de simplicité et de conviction en première mi-temps. C’était plutôt correct, mais on pouvait beaucoup mieux faire, malgré un terrain très difficile. J’ai trouvé qu’on a fait une très bonne deuxième mi-temps, avec du jeu, des occasions, deux buts coup sur coup qui ont tué le match. J’ai trouvé des garçons investis. C’est toujours bon d’enchaîner des victoires, c’est le cas, le contenu est plutôt bon, donc on progresse, journée après journée. On va devenir l’équipe à battre. Déjà que c’est compliqué, parce qu'on est les Girondins de Bordeaux, que tout le monde veut essayer de gagner les Girondins et il y a une motivation supplémentaire. Et en plus d’être premier, ça fait une double opportunité de vouloir nous battre. Mais c’est bien, ça apprend aux garçons à gérer certaines émotions aussi. Et on va voir s’ils ont le mental pour pouvoir résister à cette pression qui est plutôt bonne et intéressante pour nos garçons ».

Matthieu Chalmé a donc dû insister « sur le relâchement tout simplement. Sur certains matchs, on n’a pas de doutes de la motivation des garçons et sur d’autres, on peut les mettre en alerte sur ça, sur un relâchement, sur un manque de motivation. Et forcément, quand on est relâché, on n'a pas la motivation spécialement qui est là, on fait des choses très moyennes. Par moments, c’est ce que j’ai ressenti sur la première mi-temps, sur des passes qu'on n'avait pas l’habitude de faire, sur l’investissement.  Mais les garçons ont su réagir correctement, on a eu un petit rappel à l’ordre à la mi-temps, très tranquillement. Même si la première mi-temps n’a pas été mauvaise, elle n’a pas été bonne non plus, il faut être réaliste. Et ce qui est important, c’est la réaction des garçons. On peut avoir les meilleurs discours du monde… je n’ai pas été très satisfait, je m’attendais à mieux de leur part, malgré les conditions et le match compliqué. On me l’a rappelé aussi, que c’était bien d’être exigeant, mais aussi par moments, le contexte était compliqué. Et malgré la difficulté du terrain, et le discours à la mi-temps, les garçons ont su relever la tête, ça prouve que c’est un groupe qui est intéressant, qui a toujours envie de progresser, de répondre présent. Et c’est ce que j’ai trouvé de très positif sur ce match-là. »

Il y a donc un risque, celui d'aborder ce match avec trop de décontraction : « Ça nous est arrivés en Ligue 1 et je ne vois pas pourquoi des jeunes garçons de 17-18 ans, ça ne peut pas leur arriver en National 3. C’est le danger permanent. Mais, ils ne sont pas dans cet état d’esprit spécialement. Maintenant, c’est humain d’avoir ce genre d’attitudes et on essaie justement de les maintenir éveillés par rapport à toutes les difficultés qu’il y a au haut niveau. Quand on joue contre Marseille, Saint-Etienne, Paris, Monaco ou quand on joue contre Metz, Troyes, Amiens, des équipes peut-être moins huppées, les trois points sont aussi importants, voire plus des fois. On les compare un petit peu au haut niveau, pour justement leur dire que tous les matchs sont importants, tous les matchs sont bons à jouer et que c’est un apprentissage intéressant pour eux. »