Evan Chevalier - « Au-delà du sportif, c’était aussi une expérience de vie »

Après une saison pleine en Australie et une montée avec le Nunawading City FC, Evan Chevalier est de retour en France. Le milieu de terrain formé aux Girondins de Bordeaux revient avec nous sur son expérience australienne et parle de son avenir. 
Evan Chevalier - « Au-delà du sportif, c’était aussi une expérience de vie »
Comment as-tu vécu ce confinement, alors que tu devais commencer une nouvelle saison en Australie (là-bas, la saison va de mars à septembre) ?  

J’étais effectivement reparti en Australie pour la nouvelle saison qui allait commencer et le gouvernement français a mis des vols à disposition pour les expatriés. Je suis donc rentré en France, dans le Médoc, en famille. En Australie, ça commençait juste à prendre de l’ampleur, on ne pouvait déjà plus s’entraîner par exemple. Cependant, il y avait beaucoup moins de cas qu’en France.  

Comment s’est passée ta première saison en Australie ?   

Elle s’est très bien passée, puisqu’on est montés NPL, soit la deuxième division australienne. Mais pour moi, au-delà du sportif, c’était aussi une expérience de vie, une expérience humaine. C’est une autre façon de vivre, dans une ville incroyable qu’est Melbourne. Normalement, je devais enchaîner pour une deuxième saison, tout se passait très bien. J’avais la confiance du club, qui avait fait l’effort financier pour conserver les étrangers car il ne peut pas y en avoir plus de trois par équipe.   

Pourquoi ce choix de partir là-bas il y a un peu plus d'un an maintenant ?  

C’était un tout. J’avais ma copine qui était déjà partie là-bas et j’avais dit en début de saison que c’était ma dernière année à Bergerac, que je voulais tenter une expérience à l’étranger à la fin de la saison. Finalement, l’occasion s’est présentée en début d’année dernière, par l’intermédiaire de Fahid Ben Khalfallah, que j’ai côtoyé lorsque j’étais à Bordeaux.   





« Fahid Ben Khalfallah m’a beaucoup aidé au quotidien »


Quelle était ta relation avec lui ?  

C’est un gros avantage d’avoir un coach Français quand tu arrives dans un club étranger. Il m’a beaucoup aidé au quotidien, sur le plan sportif bien sûr, mais aussi dans la vie de tous les jours. Surtout que je ne parlais pas un mot d’anglais à l’époque !  
Ici, le niveau est quand même plus faible qu’en France, donc l’avoir en tant qu’entraîneur-joueur, lui qui a connu le haut niveau, ça fait quand même la différence. Tout comme la rigueur qu’il imposait.  

Tu as parlé du niveau en Australie, quelles différences as-tu pu remarquer avec le football en France ?  

Ici, le football n’est pas le sport national. C’est le football australien qui génère de l’engouement, tous les week-ends les stades de 100 000 places sont pleins pour ce sport. Du côté du football classique, seuls les gros clubs comme Melbourne Victory par exemple sont vraiment regardés.  
Après tactiquement, c’est moins élaboré mais il y a beaucoup plus d’engagement, c’est plus physique.   

On imagine que tu as fait un peu de tourisme, parle nous du pays, de la culture, …  

J’ai profité des week-ends sans football pour partir à la découverte du pays oui. Ici, les gens sont beaucoup plus ouverts, sociables, ils viennent facilement vers toi et engagent les discussions. Il n’y a pas cette barrière qu’il peut y avoir en France.

Les paysages sont exceptionnels, je n’avais jamais vu ça de toute ma vie. J’ai aussi pu faire un voyage en Nouvelle Calédonie, j’ai découvert des choses magnifiques.





« Ce n’est plus le club que j’ai connu »


Un petit mot sur les Girondins, que penses-tu de la situation actuelle du club ? 

Je suis bien sûr toujours les Girondins, je regarde les matchs quand c’est possible. Mais je ne cache pas qu'il y a quelque chose qui a changé, ce n’est plus le club que j’ai connu. Et au final, je regarde un peu moins qu’avant. J’ai connu des coachs qui m’ont beaucoup apporté comme Marius Trésor, Patrick Battiston, Philippe Lucas, ... qui ont beaucoup compté pour moi. Et aujourd’hui, toutes ces personnes ont été écartées, pour moi, c’est la fin d’un cycle. Je suis toujours en relation avec Maxime Poundjé, je regarde de temps en temps, mais ça s’arrête là.   

Comment envisages-tu la suite personnellement ?  

J’avais pu prolonger mon visa d’un an, mais avec la situation actuelle, il a été annulé. Du coup, l’Australie ça devient compliqué, je vais donc rester en France, en Gironde. J’ai été contacté par quelques clubs et j’ai un accord avec le Stade Bordelais. Je vais en profiter aussi pour commencer une reconversion professionnelle. 

Merci à Evan d'avoir répondu à nos questions, on te souhaite une bonne continuation !

Rédigé par Alexandre Poirier, le 25/05/2020 à 17h37
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